« On découpera le réel en très fines tranches que l’on déposera sur des plaquettes transparentes. Chacune, prise séparément, semblera presque abstraite mais aussi très précise comme lorsqu’on observe des cellules sous un microscope. Si on les réunit toutes, si on observe à nouveau dans l’épaisseur des strates innombrables pour retrouver l’image de base, on ne verra que des chimères ; des reflets de ce réel, inaccessible à force d’être multiple. »

C'est en ces termes que LIZA TROTTET, plasticienne et première intervenante à investir Le Centenaire, évoque son installation. Murs : blancs. Sols : blancs. Bar et armoires : blancs. Les mots sont parfois trompeurs ; l'installation de Liza prenait place dans un univers à l'extrême opposé du White Cube. Le blanc brut, grossier laissait transparaître les traces de son pinceau, et les voiles transparents, légers qui emplissaient l'espace créaient une atmosphère d'une grande finesse et poésie.
Par son geste, Liza a transformé le Centenaire de manière radicale. Elle a posé un cadre qui accompagnera les cinq interventions suivantes.